Quel regard portes-tu sur ta saison jusqu’ à présent ? 

PC: “Dans l’ensemble, tout se passe bien. Je suis ravi de participer de nouveau à la Suzuki Cup ,  car le niveau y est relevé, et nous disputons plusieurs des « classiques » du championnat de France des rallyes. L’année dernière, je m’étais classé troisième de la série, il n’y a donc que deux possibilités d’améliorer ce résultat ! Nous avons le rythme pour l’emporter, aucun doute là-dessus, en revanche nous comptons un abandon cette année – une vraie déception. Quoiqu’il en soit, le positif l’emporte largement, et j’ai la sensation d’avoir progressé au volant. Nous sommes toujours en mesure de remplir notre contrat –champion ou vice-champion -, et c’est ce sur quoi je vais me concentrer en fin de saison. Je veux comme toujours remercier l’équipe Rougier Sport pour son excellent travail tout au long de l’année, ainsi que mon fidèle partenaire Yacco. Je suis sûr que tous ensemble, nous allons y arriver !”

Quelles sont tes ambitions dans ce sport?

PC: “Tout simplement, aller aussi loin que possible en rallye ! Démontrer mes capacités au haut niveau. L’année dernière, nous avons décroché la troisième place en catégorie Junior lors du Rallye de France - Tour de Corse. Nous avons ainsi pu donner un aperçu de ce qu’on sait faire, dans le cadre du WRC, le World Rally Championship. Mais la réalité économique est telle aujourd’hui, que s’engager en WRC devient très difficile. Je suis donc de près d’autres disciplines moins onéreuses, comme l’IRC, l’Intercontinental Rally Challenge. Tout ce que je veux, c’est de la bagarre rapprochée avec mes adversaires, et rouler en cherchant en permanence la limite. Bien sûr que je rêve de devenir champion du monde… très peu ont réussi à y arriver, mais eux aussi ont essayé et saisi leur chance…”

Préfères-tu le pilotage sur asphalte, ou sur terre ?

PC: “Comme beaucoup de pilotes français, j’ai plus d’expérience sur l’asphalte. Et pourtant, je dirais que je préfère la terre: sur cette surface, vous pouvez mettre la voiture en dérive, ce qui procure de sacrées sensations, et vous apprend beaucoup sur le « car control ». De plus les conditions sur la terre varient plus que sur le goudron, ce qui permet de progresser… et de faire la différence. L’asphalte laisse moins de place à l’improvisation. Oui, j’aimerais rouler plus souvent sur la terre....”

Quels sont tes plans pour le reste de la saison ?

PC: “Je dois d’abord me concentrer sur la fin de la Suzuki Cup. Mais il est vrai que j’aimerais ajouter quelques épreuves à mon programme. Le problème est toujours le même: le budget. Avec Quadra Sports, qui manage ma carrière, nous travaillons sur différentes options. Il existe une bonne chance de monter une opération sur un rallye célèbre, en fin d’année... Si nous y arrivons, il s’agira d’une opportunité fantastique pour moi. Il est trop tôt pour vous en dire plus… croisons les doigts !”

Que fais-tu en dehors des rallyes ?

PC: “J’ai un emploi à plein temps à Ia division routière de ma localité, en Corse. Je suis bien occupé ! Bien sûr, je travaille ma condition physique, là encore avec Quadra Sports. Et quand j’ai enfin du temps libre, j’en profite pour prendre du vrai repos en famille, avec mes amis : musique, films,… du classique ! J’essaie également d’améliorer mon anglais. Cela dit, honnêtement je n’ai pas beaucoup de moment d’inactivité, et c’est tant mieux !”