Le pilote français Pierre Ragues s’est déclaré enchanté de son week-end aux 24 Heures du Mans Virtuelles. Un événement ‘’incroyable’’, dit-il, remarquablement organisé, vécu et retransmis en direct depuis le célèbre Studio Gabriel à Paris.
 

Au total, 200 pilotes ont pris part à l’épreuve, devant pas moins de 170 simulateurs mis en place dans 37 pays du monde. Pour relever le défi, il a fallu tout le savoir-faire, la volonté et l’énergie conjugués de l’ACO, du WEC et des Motorsport Games. Ainsi a-t-on réussi, pour la première fois de l’histoire, à rassembler les communautés de l’Endurance et de la Compétition Virtuelle pour faire vivre les fameuses 24 Heures, aux dates traditionnelles du Mans.
 

Pierre a fait équipe avec ses partenaires habituels, Thomas Laurent et Andre Negrão, à qui s’est joint pour la circonstance Nicolas Longuet, pilote professionnel en e-sport. A eux quatre, ils ont défendu les couleurs de Signatech Alpine Elf aux commandes de la LMP2 N°36. 

En amont du week-end, ils ont disputé les séances d’essais officielles et les tests course afin de peaufiner les réglages, en étroite collaboration avec leurs ingénieurs, exactement comme dans le ‘’monde réel’’.
 

Pierre a figuré parmi les concurrents présents au Studio Gabriel. Ses interventions en piste et son aptitude à la bagarre ont justifié des apparitions régulières lors des retransmissions des 24 Heures. On l’a également vu en discussion avec Jean Todt, Président de la FIA, peu avant le départ. Bien que le résultat final ne reflète pas fidèlement le niveau habituel de Pierre et de son écurie sur le Circuit de la Sarthe, leur prestation durant le week-end a été vivement appréciée et saluée par les fans qui ont vécu l’événement avec autant de passion que les ‘’vraies’’ 24 Heures.

 

Je dois avouer -en faisant abstraction du résultat final- que j’ai pris beaucoup de plaisir à participer à cette course inimaginable. Une expérience incroyable, vraiment. Bien que j’aie pu, dans le passé, travailler énormément en simulateur avec Ellip6, je n’avais jamais participé à une course de si grande échelle ‘’on line’’. Et ça c’était formidable.  J’ai couru en direct du Studio Gabriel, et je considère cela comme une chance et un privilège.

Non, c’est certain. Prétendre le contraire serait mentir. Aussi souvent que nous prenons le départ d’une course, c’est avec l’objectif de nous battre en tête. Pas de chance, nous avons connu une cascade d’incidents le samedi, qui nous ont relégués très loin ; j’étais personnellement content de mes performances, mais il était clair, après toute cette série d’ennuis, que nous ne pourrions pas remonter jusqu’aux places que nous visions et qui sont normalement les nôtres au Mans ‘’réel’’. 

 

La similitude avec le réel. Je me suis retrouvé en immersion totale dans la ‘’vraie’’ course. La qualité de la retransmission, les échanges en direct avec nos ingénieurs Signatech Alpine Elf, le réalisme du graphisme, tout contribuait à nous plonger dans l’atmosphère habituelle et réelle. Nous avons collaboré avec Thomas, Andre et Nicolas aussi bien, aussi spontanément et avec autant d’efficacité que nous l’aurions fait sur le terrain. Tout, depuis la mise au point de la voiture jusqu’à la stratégie de course, a été formidable. Incroyablement ‘’vrai’’. J’ai adoré ce partage inédit entre le monde de l’Endurance et celui de l’e-sport. 

Très honnêtement, courir depuis un endroit tel que le Studio Gabriel m’a vraiment donné l’impression de vivre un événement d’ampleur internationale, ce qui était le cas, d’ailleurs. Je ne sais pas ce que d’autres pilotes ont pu ressentir en pilotant devant leur simulateur à la maison, mais au Studio c’était génial. J’était complètement dans le bain. Il faut dire que l’organisation était parfaite, super professionnelle et je tiens à tirer mon chapeau aux organisateurs. Depuis le studio, j’ai eu l’occasion de discuter avec Jean Todt avant le départ ; j’ai également pu me rendre compte du travail effectué par les techniciens de la retransmission, chose que nous n’avons jamais l’occasion de voir sur les circuits. Et c’est énorme. Passionnant !

Evidemment, rouler réellement sur le Circuit de la Sarthe reste quelque  chose de mythique, une expérience rare à laquelle aspirent tous les pilotes de course. Nous espérons tous que le report des 24 Heures après l’été pourra vraiment avoir lieu. Mais pour l’instant, il est certain que ces 24 Heures Virtuelles auront tenu lieu d’alternative idéale, étonnamment proche de la réalité. Nous avons tous hâte de retrouver le terrain au Mans. En attendant, félicitations et merci à l’ACO et au WEC de nous avoir offert cette opportunité, reflétant en tous points les valeurs de l’Endurance. Je tiens à le redire : je me suis régalé à participer.