Pierre Ragues compte une nouvelle fois sur ses capacités d’adaptation à un nouveau circuit pour réussir sur la piste de Bahrein, théâtre de la 6° des 8 manches du championnat du monde d’endurance WEC (World Endurance Championship) le week-end prochain.  

Pierre, membre de l’équipe G-Drive by Signatech-Nissan depuis les débuts de celle-ci cette saison à Spa-Francorchamps (2° manche), avait également roulé pour la première fois à Interlagos la semaine dernière. Il s’était entraîné sur le simulateur mis à sa disposition par Ellip6. Une réussite puisqu’il s’était rapidement adapté au réputé circuit brésilien, qui tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Au volant de l’Oreca 03-Nissan, il avait ainsi réalisé un très bon double relais, permettant à l’équipe de remonter en 7° position après avoir connu un début de course chaotique. Nelson Panciatici avait en effet été heurté à l’arrière dès le départ lancé de l’épreuve. Sur le podium à Silverstone, 4° aux 24 heures du Mans, le team G-Drive by Signatech-Nissan sait qu’il peut viser un bon résultat à Bahrein.

Q &R avec Pierre Ragues

Pierre, après de bons résultats au Mans et à Silverstone, vous deviez être déçu au Brésil ?

“Si on prend en compte le résultat brut, bien sûr. Nous ne visions pas une septième place en LMP2 en nous rendant à Sao Paulo. En revanche, regardez bien notre rythme en course, vous verrez que nous roulions dans les temps des meilleurs. Nos essais libres s’étaient très bien déroulés, la qualification également, et nous étions parmi les plus rapides des LMP2. Il y a donc de bonnes raisons de positiver.”

Pourquoi alors ne vous retrouve-t-on pas sur le podium ?

“Parce que c’est devenu mission impossible dès le départ, quand Nelson a été percuté à l’arrière par un concurrent qui n’aurait jamais dû commettre une telle faute. La réparation au stand nous a fait plonger à la dixième place de la catégorie. Plus tard, alors que nous étions potentiellement revenus près du podium, nous avons connu un problème de disque de freins et nous avons encore perdu du temps. Nous terminons 7° des LMP2, mais nous avons le deuxième meilleur temps en course de la catégorie, ce qui montre que nous pouvions réellement être ambitieux.”

Le podium, voilà donc l’objectif à Bahrein ?

“Avec le potentiel de notre package – le moteur Nissan, les pneus Dunlop, le châssis Oreca 03 et toute l’équipe- nous pouvons vraiment viser le podium à chaque course. Bahrein n’y fait pas exception. Nous aurons beaucoup de travail aux essais libres pour trouver les bons réglages et être dans le coup.”

Est-ce vraiment important de beaucoup rouler pour préparer la course ?

“Il s’agit de la première course d’endurance à Bahrein, nous partons donc un peu dans l’inconnu, mais c’est valable pour tout le plateau. Le LMP2 est très compétitif, très relevé, il faut exploiter chaque instant passé en piste pour optimiser notre package – y compris les pilotes : notre rôle est primordial, je veux être performant.”