Pierre Campana occupe la deuxième place de la coupe IRC 2 roues motrices, avant le départ du Barum Czech Rally Zlín cette semaine. Il détaille ici son emploi du temps depuis sa dernière sortie en IRC en juin, au Rallye d'Ypres.

Depuis cette épreuve en Belgique, quel a été votre programme ?
“Ma forme physique est primordiale, donc je m'entraîne très dur, en salle comme en extérieur, en courant chez moi en Corse. Et je travaille réunir de l'argent, cela m'occupe aussi beaucoup.”

Vous n'avez pas piloté depuis quelques temps, est-ce un problème ?
“C'est toujours bien de piloter en course ou en essais, mais ce n'est pas toujours possible, pour des raisons financières ou logistiques. Ma Renault Clio R3 soutenue par Ellip6 est parfaitement entretenue par le team Munaretto, donc chaque fois que je m'installe à son volant les réglages de base sont très bons. Avec ma copilote Sabrina de Casteli, cela ne nous prend pas beaucoup de temps pour nous remettre dans le rythme.”

Vous avez un programme chargé, avec deux rallyes consécutifs en deux week-ends...
“Je suis très impatient ! Bien sûr, on aimerait avoir un maximum de temps afin de se préparer pour chaque rallye. Cela ne devrait pas poser trop de problèmes... Je veux réussir dans la discipline, je dois donc être capable d'affronter un calendrier chargé, et de faire face aux échéances.”

Qui sera votre principal adversaire en République tchèque ?
“Je suis en tête du Trophée européen Clio R3, donc je dois surveiller ceux qui sont proches de moi au classement, comme Kevin Abbring et Eric Mauffrey. Dans cette coupe deux roues motrices, on trouvera des pilotes locaux au volant de Peugeot et Honda Civic, eux aussi seront à surveiller.”

Un mot sur la bataille en quatre roues motrices en IRC ?
“Je me concentre sur mon rallye... mais je vois que la lutte est très serrée. Jan Kopecky roule à domicile, il est le favori, mais Freddy Loix a été très impressionnant en gagnant les deux manches auxquelles il a participé cette saison. Kris Meeke est également très rapide à bord de sa Peugeot, enfin Bryan Bouffier pourrait créer la surprise.”

Vous conservez l'espoir de rouler de nouveau en Super 2000 cette année ?
“J'ai autour de moi des gens qui m'aident beaucoup, de fidèles sponsors. Il nous faut trouver un complément de budget et nous assurer de pouvoir disposer de la voiture performante de notre choix. Je suis déterminé à y parvenir, je crois réaliste de penser que tous ensemble nous y arriverons.”

Pas d'inquiétude quant au bond en avant en termes de performances ?
“Absolument pas, bien au contraire ! J'ai piloté une Peugeot 207 Super 2000 lors du rallye Lyon Charbonnieres cette saison, et j'ai terminé troisième des S2000, ce qui constituait un bon résultat. J'ai gagné en expérience, je veux désormais l'exploiter au mieux .”

Participer à l'IRC dans cette catégorie est donc votre but pour la saison prochaine ?
“C'est évidemment quelque chose que je considère avec attention. Il faut d'abord réunir le budget nécessaire. Mais il est certain que je veux courir à un niveau plus élevé d'année en année. L'IRC correspond à cette idée, j'ai plus d'expérience sur certains rallyes désormais, ce qui pourrait m'aider.”

Quelle est votre plus belle satisfaction jusque-là cette année ?
“Je dirais le Rallye Automobile Monte-Carlo. C'est une épreuve mythique, connue dans le monde entier, et surtout très difficile: quatre jours de course dans des conditions changeantes. Cette année nous avons eu de l'asphalte sec, mouillé, de la neige, de la glace. Terminer était déjà un beau résultat, mais monter sur le podium en Trophée européen Clio R3 et en coupe deux roues motrices en IRC, c'était vraiment quelque chose de spécial.”